Nous continuons notre petit tour de l’Australie par la côte, et de ce fait, nous avons abouti à Eigthy Mile Beach, une très grande plage de sable blanc et de coquillages, remplie de pêcheurs australiens, seules personnes que les requins acceptent !
Puis, encore après de nombreux kilomètres, nous sommes arrivés à Port Hedland. Son nom évocateur, indique bien que cette ville est essentiellement un port, le plus grand port d’exportation du pays. Ici, on exporte des tonnes de minerai de fer et du sel, en très grosses quantités. Des énormes industries font le décor des lieux, la ville est recouverte d’une couche de poussière ferreuse, s’échappant des tuyaux de remplissage au moment de la cargaison des bateaux… Tout de même, la ville a su se doter de nombreux espaces verts, et des aires de jeux pour les enfants. Ainsi, les habitants, travailleurs des mines et du port, peuvent s’installer là, et créer leur petite famille… Lieu étrange pour des familles sûrement étranges… mais avec la certitude d’avoir du travail !
Et enfin, après une bifurcation dans les terres de 300km, nous nous sommes accordé une escale dans le Parc National de Karijini. Nous l’attendions depuis un moment, car il nous réserve des balades dans de magnifiques gorges, avec des piscines naturelles et des décors à couper le souffle, à ce qu’on dit… Les brochures ne mentent pas ! La partie visitable du parc est centrée sur l’exploration de cinq gorges. Nous les avons toutes faites… Nous y descendions d’abord, et longions le lit de la rivière, coincés entre les parois vertigineusement rouges... pour arriver rapidement à une piscine naturelle, mystérieusement entourée d’une végétation luxuriante.
Le plaisir est monté crescendo au fil des trois jours. La difficulté s’accentuait, les descentes étaient plus abruptes, les gorges se rétrécissaient, à tel point qu’il n’y avait plus que l’eau qui arrivait à se frayer un chemin… Par moments, les parois s’écartaient pour former des trous d’eau, plongés dans une pénombre continuelle, laissant l’eau très fraîche… Cela tombait bien, nous avions besoin d’une douche, ce fut donc plutôt un bain… Jimmy a choisi celui de la Knox gorge, et Géraldine a attendu le lendemain, pour sauter dans Kermit’s Pool ! Le dernier jour, afin de continuer notre progression dans Hancock et Weano Gorges, la seule solution était de passer par la seule voie possible : l’eau ! Alors, sacs à bout de bras, nous avancions, les jambes et le buste gelés, à petits pas, pour arriver au bout. Le plaisir et le spectacle étaient grandioses, on en rêvait ! Nous nous arrêtions que jusqu’au bout du possible, aller plus loin nécessitait un guide, des équipements d’escalade et des descentes en rappel… Peu importe, ce que nous avions déjà réalisé était merveilleux.
Il y en a tout de même un qui a moins rigolé, c’est Easyvan Jr… Pour nous amener à toutes ces gorges, il a dû rouler sur des kilomètres de pistes en bien mauvais état. Ce fut dur, éprouvant, poussiéreux, ce furent ses randos à lui… Le pauvre. Mais cette souffrance était nécessaire pour pouvoir profiter pleinement de ce parc et vivre ces moments dans ces extraordinaires paysages. Désormais, Karijini est inscrit sur la liste des meilleurs parcs nationaux australiens. Nous ne regrettons pas ce décroché, et repartons ravis vers la côte, pour continuer notre petit bonhomme de chemin, à savoir… le tour de l’Australie !