Après nos jolies rencontres sous-marines au Ningaloo Reef, dur dur de ranger le masque et le tuba… Alors, sous un soleil magnifique, nous les avons gardés et avons plongé dans l’eau scintillante de Coral Bay ! Là, entre les séances bronzage et le farniente sur Paradise Beach, nous avons nagé tous seuls et loin des foules, au milieu des coraux, très nombreux (d’où le nom Coral Bay !). Moins de poissons qu’au Ningaloo, mais plus de joli corail, en bonne santé. Nous nous sommes régalés.
L’étape suivante a été Shark Bay, où nous sommes restés trois jours. Cette baie, inscrite au Patrimoine Mondial pour la richesse de ses profondeurs et la rareté de sa faune et sa flore dans son Peron National Park, est fascinante :
A Hamelin Pool, nous avons pataugé parmi les stromatolithes, souvenez-vous, ces organismes vivants qui nous ont permis d’être sur Terre aujourd’hui. Composés de milliers de bactéries, ils furent les premiers êtres à dégager de l’oxygène, et ainsi permettre la vie sur notre planète. Ils vivent toujours aujourd’hui !
A Monkey Mia, Géraldine a nourri les dauphins ! Chaque jour, ceux-ci arrivent au bord de la plage pour avoir leur petite ration de poissons… Ils étaient six ce jour-là ! Mais les dauphins ne sont pas les seuls à peupler les fonds sous-marins de Shark Bay… et comme son nom l’indique (les australiens ne se compliquent pas la vie avec les noms !), les requins y vivent (nous n’en avons malheureusement pas vu), en compagnie des baleines, tortues, raies, poissons et autres dugongs.
Connaissez-vous les dugongs ? Ce cétacé ressemble assez au lamantin et se nourrit d’algues particulières, très présentes dans les eaux de Shark Bay. Ainsi, le dugong, animal rare dans le reste du monde, se trouve ici en grande quantité, broutant ses champs d’algues semblables à de hautes herbes. D’où son surnom, la vache des mers ! Nous ne l’avons pas vu lui non plus, trop timide pour suivre les dauphins jusqu’à la plage !
Au Discovery Centre de Denham, par un jour de pluie, nous avons appris toute l’histoire de Shark Bay, des premiers explorateurs européens (dont des français !), à aujourd’hui. Nous avons ainsi appris que depuis 1994, les rangers de Shark Bay ont mis en place le projet Eden au sein du Peron National Park, qui vise à éliminer les espèces nuisibles, telles que le chat sauvage, le lapin, les chèvres ou le renard, pour réintroduire, petit à petit, des espèces disparues, comme le bilby. Il semblerait que le projet fonctionne, puisque la population de bilbys et d’autres espèces menacées a considérablement augmenté.
Enfin, nous avons visité ce qui était autrefois, le Peron Homestead, une ferme de moutons au sein du parc national, qui a été abandonnée au profit du projet Eden. Là, nous avons enfin compris comment étaient tondus les moutons ! L’industrie de la laine est importante en Australie, depuis très longtemps, et la tonte des moutons a toujours été un signe particulier du pays. Nous attendions donc la visite d’un tel endroit pour se rendre compte de la vie dans une ferme de moutons à cette époque. Nous n’avons pas été déçus !
Sans oublier Shell Beach qui, comme son nom l’indique, est une plage de coquillages ! Mais le plus fort, c’est que ces coquillages sont présents sur huit mètres de profondeur, et se compactent avec la pluie ; les habitants de Denham ont donc construit leur église et leur restaurant en briques de coquillages.
La découverte de Shark Bay se termine ici… Après trois jours culturels et deux nuits de camping sauvage à deux pas de la mer (quelle vie, quand même !), nous reprenons la route, non sans pister le large, à la recherche d’éventuels requins, dugongs, ou baleines…