Mercredi, nous avons réalisé un rêve australien, parmi tant d’autres… Mais celui-ci était le plus attendu : nous sommes partis en voyage sur la Grande Barrière de Corail !
Après avoir épluché, ligne par ligne, la vingtaine de brochures des différentes compagnies menant l’expédition, après avoir hésité, changé d’avis, nous nous sommes finalement décidés : nous partirons depuis Port Douglas, avec Wavelength. L’une des premières à avoir exploité la Barrière au niveau touristique, cette compagnie est composée de biologistes marins, et fait partie de plusieurs organisations de protection du récif. La Grande Barrière de Corail est composée de milliards d’organismes vivants, dont la magnificence est classée au Patrimoine Mondial, en tant que deuxième Merveille du Monde. Aujourd’hui, celle-ci est en danger : le corail meurt, à cause du réchauffement climatique, mais aussi et surtout, à cause de l’exploitation humaine. Contrairement aux autres, Wavelength offre la découverte de la Barrière uniquement en snorkelling (masque et tuba). En effet, l’essentiel du corail et de la vie sous-marine se trouve en surface. Ils estiment que les plongeurs novices avec bouteille, dégradent le corail par manque de maîtrise.
Après 1h30 de voyage en bateau sur la Mer de Corail et arnachés de nos combinaisons intégrales (de la tête aux chevilles, recouvrant même les mains), des palmes, du masque et du tuba, nous sommes donc partis à la recherche de Nemo ! Et nous l’avons trouvé ! Comme dans le dessin animé, il vit dans son anémone ! Nous avons vu Dory, qui semblait perdue, et tous les autres, des gros, des petits, des jaunes, des noirs, des bleus, des arc-en-ciel, en bande ou solitaires, à se courser, à s’embrasser ou à manger ! Sans oublier le gros (par rapport aux autres…) requin de récif… inoffensif ! Tous vivent au milieu des coraux, plus beaux les uns que les autres, différents par la taille, la forme ou la couleur. On a beau voir toutes les photos aériennes de la Grande Barrière, on ne réalise pas ce qu’il y a en-dessous. Nous n’imaginions pas pouvoir voir tant de vie rien qu’avec un masque. C’est un paysage de rêve, à un mètre sous la surface. Nous avons cherché les tortues à Turtle Bay, en vain. Petite déception, sachant que la veille, les nageurs avaient eu droit au spectacle.
Nous avons pris les photos avec un misérable appareil submersible jetable. Ce ne sont pas des clichés d’artiste, nous vous l’accordons… Imaginez-vous, sous l’eau, avec votre appareil de pacotille dans sa boîte plastique, tenu avec des moufles, en train de viser votre objectif à travers votre masque embué… Il nous est difficile de retranscrire le plaisir et l’émotion que nous avons ressentis ; pour faire court, ce fut l’un des plus beaux jours de notre vie.