Des villes fantômes autour de Kalgoorlie, nous n'aurons vu que Menzies, 130 habitants. En effet, après la visite de la ville, nous avons décidé de nous enfoncer dans le bush, direction un immense lac salé appelé Lake Ballard. Une piste de terre rouge de 51 km mène à ce lac depuis Menzies. Easyvan roulait gaiement, 80 km/h, sur cette route fort praticable, la meilleure qu'il n'ait jamais foulée, et la plus longue aussi... 50 km, ce n'est pas rien !
Mais tout à coup, nous avons pris peur d'une déformation sur la route, avons freiné et les cailloux sur la piste ont eu raison d'Easyvan... Il a glissé, est devenu incontrôlable, trois quatre zig-zag, et a fini sa route par un demi-tonneau sur le bas-côté. Bilan sans appel : le toit et tout le côté conducteur enfoncés, deux roues crevées, plus de pare-brise avant et arrière, poussière rouge partout, intérieur sans dessus-dessous. Easyvan s'est sacrifié pour ses chers parents, qui sont sortis indemnes du tragique et idiot accident.
Autant vous dire que, même effondrés, nous avons eu de la chance : seuls dans le désert, par plus de 36° avec deux litres d'eau pour seules réserves et un réseau téléphonique nul, nous n'avons attendu que cinq minutes avant le passage d'une voiture. Le couple de voyageurs a ramené Géraldine à Menzies pour chercher de l'aide, pendant que Jimmy restait au chevet d'Easyvan. Les habitants de Menzies ont été très généreux : en moins de deux heures Easyvan était remorqué jusqu'au village et garé dans un endroit sécurisé. Tout s'est effondré pour nous : bloqués à Menzies, une assurance au tiers qui ne peut rien faire pour nous aider et notre Easyvan qui rend l'âme, à cause d'un coup de frein idiot ...
Après deux nuits sous la tente au camping de Menzies et des adieux sanglotants à notre cher Easyvan, une personne nous a ramenés avec toutes nos affaires jusqu'à Kalamunda, en nous demandant moins cher que si nous avions loué une voiture. Retour au point de départ. C'est dur à encaisser, très dur. Nous chouchoutions Easyvan avec amour depuis le début, nous l'avions si bien organisé, et aimions tellement notre vie sur la route. Et tout ce bonheur qui s'écroule, en moins de deux minutes, par un stupide coup de frein. Nous avions prévu un voyage d'une année, nous n'en avons vécu que deux mois. Easyvan nous a fait bourlinguer, Easyvan nous a sauvés...
Un échec est toujours difficile à surmonter. Celui-ci l'est particulièrement. Une nouvelle page doit se tourner. Aussi, nous décidons de poursuivre notre voyage, nous achèterons un nouveau véhicule. Certes, il n'aura pas le luxe d'Easyvan, mais il nous permettra de découvrir ce que l'Australie nous réserve. Nous travaillerons davantage que ce que nous avions prévu, afin de retrouver une partie de l'argent perdu.
Notre projet prend une tournure différente, mais il continue. Adieu Easyvan...
Mais tout à coup, nous avons pris peur d'une déformation sur la route, avons freiné et les cailloux sur la piste ont eu raison d'Easyvan... Il a glissé, est devenu incontrôlable, trois quatre zig-zag, et a fini sa route par un demi-tonneau sur le bas-côté. Bilan sans appel : le toit et tout le côté conducteur enfoncés, deux roues crevées, plus de pare-brise avant et arrière, poussière rouge partout, intérieur sans dessus-dessous. Easyvan s'est sacrifié pour ses chers parents, qui sont sortis indemnes du tragique et idiot accident.
Autant vous dire que, même effondrés, nous avons eu de la chance : seuls dans le désert, par plus de 36° avec deux litres d'eau pour seules réserves et un réseau téléphonique nul, nous n'avons attendu que cinq minutes avant le passage d'une voiture. Le couple de voyageurs a ramené Géraldine à Menzies pour chercher de l'aide, pendant que Jimmy restait au chevet d'Easyvan. Les habitants de Menzies ont été très généreux : en moins de deux heures Easyvan était remorqué jusqu'au village et garé dans un endroit sécurisé. Tout s'est effondré pour nous : bloqués à Menzies, une assurance au tiers qui ne peut rien faire pour nous aider et notre Easyvan qui rend l'âme, à cause d'un coup de frein idiot ...Après deux nuits sous la tente au camping de Menzies et des adieux sanglotants à notre cher Easyvan, une personne nous a ramenés avec toutes nos affaires jusqu'à Kalamunda, en nous demandant moins cher que si nous avions loué une voiture. Retour au point de départ. C'est dur à encaisser, très dur. Nous chouchoutions Easyvan avec amour depuis le début, nous l'avions si bien organisé, et aimions tellement notre vie sur la route. Et tout ce bonheur qui s'écroule, en moins de deux minutes, par un stupide coup de frein. Nous avions prévu un voyage d'une année, nous n'en avons vécu que deux mois. Easyvan nous a fait bourlinguer, Easyvan nous a sauvés...
Un échec est toujours difficile à surmonter. Celui-ci l'est particulièrement. Une nouvelle page doit se tourner. Aussi, nous décidons de poursuivre notre voyage, nous achèterons un nouveau véhicule. Certes, il n'aura pas le luxe d'Easyvan, mais il nous permettra de découvrir ce que l'Australie nous réserve. Nous travaillerons davantage que ce que nous avions prévu, afin de retrouver une partie de l'argent perdu.
Notre projet prend une tournure différente, mais il continue. Adieu Easyvan...
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